jeudi 22 mai 2014

La tension monte entre la CGT et la municipalité UMP

(Article paru dans Le Parisien, 20 mai 2014)


RÉUNION DE CRISE à la CGT. Ce matin, le syndicat majoritaire au sein du personnel communal d'Argenteuil va se décider sur les actions à entreprendre « afin d'être entendu par la nouvelle municipalité » de droite, élue en mars dernier. La raison de cette fronde ? « II y en a deux, lâche d'emblée Pascal Videcoq, secrétaire général CGT des territoriaux d'Argenteuil. La première concerne les agents contractuels.
Plusieurs d'entre eux, dont certains travaillent pour la ville depuis des années, se voient signifier le non-renouvellement de leur contrat par les ressources humaines, sans que le préavis à cette annonce ne soit respecté. » La semaine dernière, une employée de la mairie a ainsi appris le vendredi qu'elle ne travaillera plus pour la ville... dès le lundi suivant. « N'ayant pas eu de nouvelles auparavant, j'étais persuadée que j'allais être renouvelée, ma chef aussi d'ailleurs », regrette la quinquagénaire, aujourd'hui à la recherche d'un emploi. « La mairie m'a dit qu'elle ne pouvait me garder pour des raisons budgétaires. Vu mon âge, ça va être compliqué de retrouver un travail ». Pour Pascal Videcoq, « elle aurait dû être prévenue au. moins un. mois avant. On assiste à une chasse aux sorcières depuis peu. » Un sentiment partagé par un autre agent qui évoque une « atmosphère de plus en plus tendue ». « On voit les gens partir un par un, c'était comme ça avant aussi... C'est aussi ça la politique... », commente-t-il, amer.
Le deuxième point qui agace la CGT, « c'est la remise en cause des droits à la formation syndicale. » « La municipalité refuse nos demandes de formation alors que c'est un droit, c'est du jamais vu, peste Pascal Videcoq. C'est inacceptable et si les choses ne bougent pas dans le bon sens, nous interpellerons le préfet et la ministre de la Fonction publique Maryse Lebranchu. » Georges Mothron, le maire (UMP), rapporte entendre ces remarques, mais il refuse de les commenter. « J'aurais aimé qu'ils soient plus réactifs du temps de Doucet (NDLR : l'ancien maire PS), lâche-t-il. C'est tout ce que j'ai à dire pour le moment. »

Maïram Guissé

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