mardi 22 avril 2014

DECLARATION 1er MAI 2014


Comme réponse à la sanction électorale des municipales, le Président de la République vient de nommer Manuel Valls à Matignon. Devant les députés, le nouveau Premier Ministre, vient de préciser le cap politique pour les années qui viennent.
Cela se résume en quelques mots : austérité renforcée, sacrifices et reculs sociaux amplifiés pour les salariés et nouveaux cadeaux pour le patronat et les grands actionnaires du CAC 40 !
C’est la poursuite et l’aggravation des politiques précédentes qui n’ont fait que nous enfoncer dans la crise et la régression sociale. Tous les salariés en payent le prix fort au quotidien.
Avec Manuel Valls, c’est le « pacte de responsabilité » puissance 2 ! Cet autisme politique nous mène droit dans le mur ! Nous poursuivrons notre combat contre ce pacte.
Cette politique d’austérité alimente le terreau sur lequel grandissent idées les plus réactionnaires, le repli sur soi et la peur de l’avenir. Dans toute l’Europe, les idées d’extrême droite trouvent un écho en avançant des fausses solutions, dangereuses, en faisant mine de reprendre à leur compte les aspirations des salariés ! C’est un leurrepour avancer masqués !
Le Premier Ministre reprend à son compte le trop fameux « coût du travail » cher au patronat. Thème dominant dans le débat public sans jamais aborder la cause réelle de la crise actuelle : celle du coût du capital.
Le MEDEF rêvait d’en finir avec le financement de la sécurité sociale, par le biais des cotisations sociales : le nouveau Premier Ministre l’impose dans sa déclaration de politique générale à l’assemblée. Tout comme il impose le pacte de responsabilité dans un vote global qui ne laisse aucune autre alternative.
Pour faire semblant d’avoir écouté les électeurs, il propose un « pacte dit de solidarité » au moment où ses annonces vont aggraver les sacrifices pour les salariés.
Ce « pacte de solidarité » s’apparente fortement aux « contreparties » avancées comme une compensation aux cadeaux fiscaux et régressions sociales contenues dans le pacte de responsabilités.
Pour nos 4 organisations syndicales régionales, il n’y a pas de contreparties négociables à la fin programmée de la sécurité sociale.
Cerise sur le gâteau, le nouveau gouvernement et le Président de la République annoncent un bouleversement total des structures politiques de notre république. Elle se traduirait par une concentration des pouvoirs et l’éloignement des citoyens que nous sommes des centres de décisions remettant en cause la légitimité démocratique des collectivités territoriales.
Face à ces projets néfastes, la seule solution est une mobilisation sociale bousculant tous les scénarios envisagés d’avance qui ne visent qu’une chose au final : satisfaire les appétits des grands actionnaires et limiter toute intervention sociale et citoyenne.
A contrario, si nous voulons sortir de la crise et des difficultés sociales, il faut :
  • Augmenter les salaires, les pensions et les minimas sociaux ! Il y a urgence !
  • Investir dans l’emploi, et la formation professionnelle et initiale.
  • Répartir les richesses et s’attaquer aux logiques capitalistes.
  • Obtenir des droits nouveaux et réels pour les salariés dans les entreprises.

NOTRE MOBILISATION PEUT TOUT CHANGER !
C’est la raison pour laquelle nos unions régionales CGT/FO/FSU et SOLIDAIRES invitent tous les salariés à se mobiliser ensemble et en masse pour faire de ce 1er mai 2014une grande journée de mobilisation et de lutte.
Ce premier mai, c’est la journée des travailleurs(es) qui produisent les richesses !


MANIFESTATION LE 1er MAI 2014 A 15H
DE BASTILLE A NATION


Ne laissons pas le MEDEF faire sa loi et imposer ses lois !

Vigilance et détermination


Notre organisation syndicale a rencontré brièvement, le 07 avril dernier, Monsieur Georges MOTHRON, nouveau Maire d’Argenteuil.

Nous lui avons transmis par lettre une demande de rencontre officielle dans le cadre du dialogue social sur les revendications suivantes :

- Qui aura en charge le personnel ?
- Les relations entre l’employeur et notre organisation syndicale : nous proposons que des réunions régulières se tiennent, afin de discuter des revendications du personnel.
- Dates des prochaines réunions paritaires (CAP/CTP/CHS).
- Attribution de la Nouvelle Bonification Indiciaire (NBI) aux agents nouvellement mis en stage.
- Les élections professionnelles auront lieu le 04 décembre 2014. Un calendrier étant déjà fixé par la Direction Générale des Collectivités locales (DGCL), nous demandons dès maintenant à travailler sur un protocole d’accord pour l’organisation de ces élections.
- Finalisation des fiches de poste des gardiennes et gardiens d’écoles, point retiré au dernier CTP.
- Accès libre des étages de l’hôtel de ville aux agents.
- Réformes des rythmes scolaires mise en place ou pas ?
- Temps de travail des animateurs.

Nous tenons à réaffirmer que, quels que soient les confirmations ou changements politiques, le personnel de notre collectivité a à cœur de poursuivre ses missions au service de l’intérêt général et dans le cadre de la légalité. Le syndicat CGT tient à réaffirmer son attachement à ces principes.



Nous restons très vigilant(e)s et déterminé(e)s au respect des droits statutaires, comme nous l’avons toujours été.

mercredi 9 avril 2014

Communiqué de la Fédération CGT des Services publics | Manuel Valls déclare la guerre à la Fonction publique territoriale

Après le verdict des urnes et la claque assenée au pouvoir en place, la nomination du Premier ministre la semaine dernière a constitué une véritable déclaration de guerre adressée par le président de la République au monde du travail.
Le nouveau chef du gouvernement poursuit la fuite en avant en lançant l’offensive en particulier contre la Fonction publique territoriale. Des coupes supplémentaires de 10 milliards sont annoncées dans les dotations aux collectivités.
La réduction de moitié des régions est programmée d’ici 2017. La suppression des conseils généraux est annoncée pour 2021. Ces mesures ont pour objectif fondamental de réduire les dépenses publiques afin de baisser le niveau de la participation des entreprises et du capital au financement de notre modèle social, de ses services publics, de son système de protection sociale.
Manuel Valls reprend ainsi les vieilles recettes austéritaires de ses prédécesseurs Ayrault et Fillon. Déjà utilisées par Margaret Thatcher et plus récemment en Grèce, en Espagne et au Portugal, elles ont fait la preuve de leur inefficacité économique, de leurs effets dévastateurs pour la cohésion sociale et la situation des plus fragiles.
Couplées à la métropolisation, la réforme des régions et la suppression des conseils généraux affaiblissent la démocratie et le service public de proximité. Se poursuit ainsi le dessein si cher aux sociaux libéraux visant la construction d’une Europe fédérale, structurée en fonction des impératifs de la guerre économique mondialisée.
Une fois de plus, personnels et usagers sont placés autoritairement devant le fait accompli. Ils feront une fois encore les frais de réformes dont la seule visée est financière, au détriment des besoins de service public et des conditions d’emploi des agents. L’heure est donc à la mobilisation la plus large possible de tou-te-s celles et ceux qui refusent cette régression en termes de démocratie, de service public, de vivre ensemble.
La marche du 12 avril contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses, constitue une première étape importante en ce sens. La Fédération CGT des Services publics renouvelle son appel à investir fortement cette initiative.
Elle appelle également ses adhérents, et plus largement les personnels territoriaux, à agir massivement le 1er mai dans les manifestations interprofessionnelles et le 15 mai lors de la journée d’action pour les salaires et l’emploi dans la Fonction publique à l’appel des organisations CGT, CFTC, FSU, Solidaires, Unsa, CFDT et FA-FPT.
Montreuil, le 9 avril 2014