1 -
Pourquoi avoir mis en place ce nouveau régime indemnitaire : le
RIFSEEP ?
Oui, pourquoi ? Si en effet, le
passage au RIFSEEP est obligatoire, rien n’obligeait le maire à se
précipiter pour le mettre en place,
après un travail et une « concertation »
bâclés. Nombreuses sont les villes d’Ile de France et du Val
d’Oise à ne pas avoir encore mis en place le RIFSEEP. La seule
motivation du Maire était la possibilité de mettre en place cette
prime de présentéisme au plus vite ! Ce qu’il a fait,
malgré l’opposition
de tous les syndicats !
2 -
Pourquoi le RIFSEEP ne s’applique pas à tous ?
Ah ! Là le Maire précise bien
qu’il doit respecter les textes et la parité avec l’État !
Peut-être aurait-il pu attendre que tous les textes soient sortis
pour mettre en place un RIFSEEP applicable à tous les agents en même
temps !
3 -
Pourquoi cette opposition syndicale à la mise en place du RIFSEEP ?
Que répondez-vous à leur inquiétude et leur position de refus ?
Le Maire n’est sûrement pas le plus
à même de répondre à la question sur les raisons de notre
opposition. Ces
raisons, les voici :
La précipitation
avec laquelle la ville a voulu mettre en place un tel dispositif.
Pour rappel, 1ère
réunion de présentation en septembre
par un cabinet privé,
qui nous fait lecture d’un document que nous avions déjà étudié,
puis 3 autres réunions de travail (sans avoir les document en
amont, ce qui nous aurait permis de préparer) puis un passage en CT
et en CM en décembre 2017, pour une application dès janvier 2018.
Le Maire le dit lui-même, il y a plus de 200 métiers à la ville.
Qui peut penser qu’il était possible de faire un travail sérieux
en aussi peu de temps ?
Une concertation limitée avec les
organisations syndicales :
Nous pensions que le passage au RIFSEEP serait l’opportunité de
rétablir certaines injustices et surtout de valoriser le régime
indemnitaire des agents qui ont des postes avec des contraintes très
importantes (aléas météorologiques, pénibilité des tâches,
horaires décalés, ...). Rendez-vous manqué ! Les
organisations syndicales n’ont pas été associées au travail de
classification et à la détermination des groupes, pourtant la base
du RIFSEEP !
Notre opposition est davantage sur la
mise en place par la collectivité
du RIFSEEP et sur le choix
des critères d’attribution,
que sur le RIFSEEP
lui-même. Les raisons seront approfondies dans les points suivants.
4 -
A quoi correspond la prime communale évoquée par les syndicats et
a-t-elle disparue ?
En effet, il s’agit bien d’un
13ème
mois institué par délibération en 1973 puis mensualisé quelques
années plus tard. C’est justement parce que cette prime a été
instituée avant 1984 que celle-ci pouvait alors être sanctuarisée
grâce à l’article 111 de la loi du 26 janvier 1984 ! Ce
n’est pas le choix qu’a fait la collectivité.
Donc OUI,
cette prime a bien disparue !
Quand le Maire écrit « quant
à l’argument qui veut qu’une nouvelle municipalité pourrait la
remettre en cause, cela voudrait dire modifier le régime
indemnitaire des agents, ce qui est, pour moi, impossible ».
Doit-on
lui rappeler qu’en 2015, avec la mise en place des 38 heures, le
Maire par une délibération, est revenu sur l’organisation du
temps de travail qu’il avait lui-même mise en place en 2006 au
cours de son précédent mandat ?
Doit-on rappeler à au Maire qu’il a
lui-même agité le chiffon rouge
en disant que la ville
avait risqué la mise sous tutelle ! Dans une telle situation,
c’est le préfet qui décide de tout ! Or, si la Prime
Communale est maintenue en dehors du RIFSEEP, même le préfet ne
pourrait pas la supprimer en cas de difficultés financières. Donc
la collectivité nous ment à tous quand elle affirme que dans le
RIFSEEP la Prime Communale est sanctuarisée !!!
5 -
Pourquoi, dès lors, les organisations syndicales attaquent-elles la
délibération en justice ?
Non, les
syndicats n’ont pas des positions DOGMATIQUES !
Comme précisé dans le point
précédent, la loi du 26 janvier 1984 permet de maintenir la Prime
Communale hors du RIFSEEP. Nous attaquons donc la délibération pour
que la loi citée précédemment soit appliquée à Argenteuil. De
plus, au début des négociations, le seul argument de la
collectivité pour intégrer la Prime Communale dans le RIFSEEEP
était que le Directeur des Ressources Humaines, malgré de
nombreuses heures de recherche n’avait pas trouvé les
délibérations qui instauraient cette prime, donc elles n’existaient
pas. Or, assez facilement, nous avons trouvé ces délibérations
et les avons fournies à la collectivité. Dès lors pourquoi
persister à la maintenir dans le RIFSEEP ?
Le deuxième point de notre recours
auprès du Tribunal Administratif porte sur l’illégalité des
critères d’attribution de la prime d’assiduité.
Non, monsieur le Maire, ce n’est
pas qu’une question de forme !
Vous écrivez dans une même phrase :
« (…) les agents continuent de percevoir le même montant, au
centime prêt » et
« (…) une
réforme favorable aux agents (…) »
Pas très logique tout ça. Si chaque agent touche au centime prêt
la même somme qu’auparavant, en quoi le RIFSEEP lui est
favorable ? Par contre
le risque en incluant la Prime Communale dans le RIFSEEP est réel !
Ce qui nous
différencie, c’est votre vision à court terme, et notre vision à
long terme !
6 -
Pourquoi avoir créé une part annuelle du complément indemnitaire,
appelée la « prime d’assiduité » ?
Le Maire l’écrit lui-même !
Il avoue l’incapacité de sa Direction des Ressources Humaines à
combattre la minorité d’abus.
Bravo Monsieur le Maire ! Enfin vous acceptez de dire et
d’écrire que ces abus constituent une minorité !
Comment peut-on penser qu’un agent
qui s’absente suite à un accident de travail ne « garantit
pas la stabilité du service public » ?
Le Maire n’a absolument pas instauré
une « prime d’assiduité » mais une « prime
de présentéisme » !!!
7 -
La Présence est-elle le seul moyen, à vos yeux, de juger de
l’engagement professionnel d’un agent ?
A part l’IFSE, les agents (mais
pas tous)
ont un deuxième intitulé sur leur fiche de paye qui est le CI
(Complément Indemnitaire). Celui-ci n’a servi que de variable
d’ajustement pour permettre à la collectivité de verser à chaque
agent, au centime près, le même montant que son régime
indemnitaire précédent. Donc
cette part n’est basée sur aucun critère objectif d’attribution !
Encore un rendez-vous manqué !
8 -
Les congés maternité et paternité, après avoir été exclus de la
prime, sont finalement éligibles depuis le vote du Conseil Municipal
du 27 mars. Pourquoi avoir changé d’avis ?
« Je
suis ouvert à la discussion » Nous avons aussi toujours à
cœur d’être des interlocuteurs constructifs. La condition reste
néanmoins que la collectivité nous respecte et nous associe à la
totalité de la mise en place d’un dispositif et non uniquement sur
les points qu’elle a choisi elle-même
montrant ainsi le peu de
considération qu’il nous porte en ne respectant pas notre point de
vue ! Quant à l’instrumentalisation que nous ferions de ce
sujet à l’approche des élections professionnelle, son argument ne
tient pas ! Il
ne doit pas oublier que nous sommes en intersyndicale !
De plus, le Maire doit aussi prendre
en compte la pétition que nous lui avons remise qui prouve que les
représentants du personnel sont bien les porte-parole de la grande
majorité des agents de la collectivité ! Les
agents l’ont confirmé en boycottant ses vœux.
9 -
La Sous-préfecture a formulé un recours gracieux sur cette
« prime » : quelle en est la raison ?
Nous ne répondrons pas à la place de
la Sous-préfète.
Le Maire, dans sa grande modestie,
estime que c’est à l’État de prendre exemple sur la ville
d’Argenteuil pour « moderniser » le statut de la
Fonction Publique Territoriale. Quelle
outrecuidance ! De
plus, il est surprenant pour un ancien député de parier sur une
avancée du gouvernement pour
justifier de maintenir une délibération qu’il sait illégale !!!
10 -
Que pouvez-vous nous dire sur la nouvelle étape de la mise en place
du RIFSEEP : la modernisation de l’entretien professionnel ?
Si le Maire parle de l’investissement
de ses services et élus sur la question, il ne parle plus des
représentants du personnel !
Quand à l’investissement, nous
voulons bien y croire, mais l’agenda nous laisse craindre une
nouvelle précipitation dans « la modernisation de l’entretien
professionnel ».
Nous sommes bientôt mi avril et aucun
calendrier ne nous a été communiqué. Il va être difficile de
retravailler le formulaire d’entretien et former les 300
évaluateurs en aussi peu de temps !
11 -
Nous aurions une question :
Combien
a coûté ce fascicule imprimé sur papier glacé envoyé en 2
exemplaires à la plupart des agents ?
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