RÉUNION DE CRISE à la CGT. Ce matin,
le syndicat majoritaire au sein du personnel communal d'Argenteuil va
se décider sur les actions à entreprendre « afin d'être entendu
par la nouvelle municipalité » de droite, élue en mars dernier. La
raison de cette fronde ? « II y en a deux, lâche d'emblée Pascal
Videcoq, secrétaire général CGT des territoriaux d'Argenteuil. La
première concerne les agents contractuels.
Plusieurs d'entre eux, dont certains
travaillent pour la ville depuis des années, se voient signifier le
non-renouvellement de leur contrat par les ressources humaines, sans
que le préavis à cette annonce ne soit respecté. » La semaine
dernière, une employée de la mairie a ainsi appris le vendredi
qu'elle ne travaillera plus pour la ville... dès le lundi suivant. «
N'ayant pas eu de nouvelles auparavant, j'étais persuadée que
j'allais être renouvelée, ma chef aussi d'ailleurs », regrette la
quinquagénaire, aujourd'hui à la recherche d'un emploi. « La
mairie m'a dit qu'elle ne pouvait me garder pour des raisons
budgétaires. Vu mon âge, ça va être compliqué de retrouver un
travail ». Pour Pascal Videcoq, « elle aurait dû être prévenue
au. moins un. mois avant. On assiste à une chasse aux sorcières
depuis peu. » Un sentiment partagé par un autre agent qui évoque
une « atmosphère de plus en plus tendue ». « On voit les gens
partir un par un, c'était comme ça avant aussi... C'est aussi ça
la politique... », commente-t-il, amer.
Le deuxième point qui agace la CGT, «
c'est la remise en cause des droits à la formation syndicale. » «
La municipalité refuse nos demandes de formation alors que c'est un
droit, c'est du jamais vu, peste Pascal Videcoq. C'est inacceptable
et si les choses ne bougent pas dans le bon sens, nous interpellerons
le préfet et la ministre de la Fonction publique Maryse Lebranchu. »
Georges Mothron, le maire (UMP), rapporte entendre ces remarques,
mais il refuse de les commenter. « J'aurais aimé qu'ils soient plus
réactifs du temps de Doucet (NDLR : l'ancien maire PS), lâche-t-il.
C'est tout ce que j'ai à dire pour le moment. »
Maïram Guissé
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